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L'APAC VOUS SOUHAITE LA BIENVENUE

Présidente du refuge pour animaux APAC dans le 94 qui tient un chat à adopter.

Katia BONNARDEL, présidente
de l'APAC et Roudoudou 

Lettre de Katia BONNARDEL, fondatrice et présidente de l'APAC,
le 17 novembre 2021

        L’APAC a été créée pour tous les oubliés, les laissés pour compte, les malheureux qui n’ont personne pour prendre soin d’eux.

En effet, lorsque mon chat Igor est tombé gravement malade, j’ai pris conscience que de nombreux animaux n’auraient jamais la chance d’être aidés comme lui a pu l’être. C’est d’ailleurs ma vétérinaire, qui à l’époque, m’avait fait remarquer que beaucoup de maîtres ne se seraient pas donnés autant de mal que moi pour sauver leur chat, alors que le mien était malheureusement proche de la fin. C’est ce terrible constat qui a réveillé en moi le désir, voire le besoin, de faire tout ce qui était en ma capacité pour aider le plus d’animaux possible, tous les délaissés, sans famille pour prendre soin d’eux.

        C’est ensuite mon chat Mistigri, qui m’a confortée dans cette idée, et qui m’a également permis de comprendre que de nombreux chats de rue n’espéraient en fait qu’une chose : avoir un chez-eux, être aimés, et ne plus jamais se retrouver dehors. Il est apparu sur mon terrain vers l’âge de 10 mois, mais ayant déjà deux chats à ma charge, il m’était financièrement impossible d’en adopter un troisième. J’ai par la suite regretté cette décision, et lorsqu’il en a eu besoin, j’ai choisi d’être présente pour lui. Malgré ses abcès aux pattes, à la tête, et son empoisonnement, je n’ai jamais cessé de me battre pour lui. Lorsqu’il est allé mieux, et malgré le fait d’avoir grandi seul dehors, son besoin d’habiter un foyer aimant a été plus fort, et il a fait le choix de ne plus jamais retourner à l’extérieur. Mistigri m’a alors fait comprendre que les rues étaient emplies d’animaux comme lui, à la recherche d’une famille, et qui pourtant devaient survivre sans maîtres. Le fait de ne pas pouvoir le prendre en charge au tout début car je n’en avais pas la capacité a provoqué en moi un profond sentiment de dualité, mais surtout d’injustice.

        C’est pourquoi il m’a semblé impensable de ne rien faire pour aider tous ces animaux dans le besoin, et c’est la raison pour laquelle j’ai décidé de créer l’APAC. Je souhaitais développer une solution, un soutien, voire même un foyer pour tous les ignorés, les abandonnés, les désespérés, peu importe qu’il s’agisse de chats, de chiens, de lapins, d’oiseaux, ou de tout autre animal domestique ou de basse-cour.

Déjà petite, j’étais naturellement disposée à faire tout ce qui était en ma capacité pour aider un animal en détresse. Ayant grandi à la campagne, j’ai été habituée à soigner un chat touché par un plomb, ou coincé dans un moteur. Il a toujours été naturel pour moi de considérer les animaux comme nos égaux, et de faire en sorte qu’ils connaissent pour la majorité la santé et le bien-être. C’est pourquoi je me bats au quotidien pour eux.

        Le combat en faveur de la condition animale est un parcours semé d’embuches, mais ma volonté reste intacte malgré tout. Lorsque j’assiste aux ronrons et aux câlins, véritables marques de gratitude démontrée par nos pensionnaires, c’est cette vision qui me permet de continuer à avancer tous les jours. Et lorsqu’un animal fait le bonheur d’une famille qui a choisi d’adopter, c’est une récompense absolument magnifique, même s’il est toujours dur de voir un de nos protégés partir. Même si je n’ai pas de week-end, que les journées débutent tôt le matin et finissent bien souvent tard le soir, je ne changerais rien. Même si je dédie mes heures et mes journées à l’association de manière bénévole, je ne changerais rien. Je ne changerais rien, tout simplement parce que je suis heureuse dans ce que je fais. Je ne changerais rien, car malgré les sacrifices, la récompense en vaut la peine. Je ne changerais rien, car les animaux savent donner des choses que les humains ne connaissent plus. Aujourd’hui, c’est ce combat qui m’anime. Ce sont tous les laissés pour compte qui me motivent à me lever tous les matins. Que ce soit pour un chat, un chien, un cochon d’inde, un lapin, un furet, ou encore un coq, je serai toujours volontaire pour intervenir. 

       

        Depuis sa création fin 2018, l’APAC a vu naître de magnifiques histoires. Je pense notamment à Odyssée, une des premières chattes récupérées par l’association. Elle représente une belle victoire, car au début extrêmement sauvage et apeurée par l’homme, elle est devenue en un an un petit ange qui fait aujourd’hui le bonheur de sa maîtresse qui ne l’échangerait pour rien au monde. C’est pour les animaux comme elle que je me bats quotidiennement. Odyssée est bien mieux auprès d’une famille aimante, à vivre à l’intérieur, plutôt que dehors à risquer sa vie tous les jours, à vivre des gestations à répétition.

        Je suis très fière du travail accompli depuis la fondation de l’association, puisque nous avons déjà recueillis 300 animaux (chiens, chats, NACs), dont 254 qui ont trouvé leur famille pour la vie. Néanmoins, ma vision de l’APAC ne s’arrête pas là, et j’ai encore de nombreux projets en tête. En effet, je souhaiterais que l’association se développe au point d’acquérir une forte notoriété, afin que nous puissions en faire encore davantage pour les animaux.  Grâce à cette visibilité, je souhaiterais moderniser la manière de s’occuper d’eux, en faisant évoluer les mentalités. Par exemple, un de mes objectifs serait de réduire drastiquement la population de chats errants, notamment en rendant la stérilisation obligatoire sous peine d’amende. De plus, afin de protéger les chats qui se retrouvent incapables de répondre aux dangers de la rue une fois castrés j’estime qu’il est nécessaire de développer de nouveaux moyens de stérilisation. C’est pourquoi je souhaiterais avoir l’opportunité de collaborer avec des vétérinaires, chose qui, je pense, ne sera possible qu’une fois que l’association APAC se sera fait un nom au sein du milieu de la protection animale. D’autre part, bien que les détenteurs d’animaux commencent à prendre davantage en compte le bien-être de leurs compagnons, nous sommes encore loin de la perfection. C’est pourquoi je souhaiterais que l’APAC soit un outil de sensibilisation auprès du grand public et du milieu professionnel quant aux bienfaits de la médecine douce, et qu’elle permette de promouvoir l’adoption comme étant une décision qui doit être prise de manière responsable et réfléchie.

        Le chemin est encore long, mais la volonté, la motivation, et surtout la rage de vaincre sont des valeurs qui animent l’ensemble de l’APAC , et nous continuerons donc à nous battre, tant qu’un animal aura besoin de nous.

Katia Bonnardel

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